ACTIONS
MECANIQUES…ce qu’il faut savoir
Cas d’un contact surfacique avec
frottement (lois de Coulomb)
Toute cause
susceptible de maintenir un système matériel au repos, de créer ou de modifier
un mouvement, de déformer un solide, est appelée action mécanique.
On
distinguera deux types d’action mécanique :
Les actions
à distance (d’origine gravitationnelle par exemple)
Les actions
de contact.
D’autre
part, il convient de distinguer les actions intérieures et extérieures à un
ensemble matériel.
Prenons le cas
d’un système constitué de trois corps S1, S2,
S3 en contact.
Si nous
considérons maintenant l’ensemble E={S1,S2},
on dira que l’action de S3 sur S2
est une action extérieure à E et l’action S1
sur S2 est une action intérieure à E.
Modélisation des actions
mécaniques
La
modélisation des actions mécaniques est dépendante du point de vue adoptée. En effet nous pourrons définir un modèle local qui
a pour but d’analyser l’action dans la zone où elle s’exerce. De la même façon
nous définirons un modèle global qui permettra de caractériser l’action
globalement dans un but précis comme l’application du principe fondamental.
Ainsi nous
trouverons des actions concentrées en un point,
réparties avec densité linéique, surfacique ou volumique ou encore
massique. Il s’agit ici de donner la description locale de l’action mécanique .
On dira
qu’une courbe ou une arête est soumise à une répartition linéique de forces si
on peut définir en chacun de ses points P une densité linéique de telle sorte que sur un élément infinitésimal de cette
courbe
contenant P s’exerce la force
.
De la même
manière une surface est soumise à une répartition surfacique de forces si on
peut définir en chacun de ses points P une densité surfacique de telle sorte que sur un élément infinitésimal de cette
surface
contenant P s’exerce la force
.
Un volume
est soumis à une répartition volumique de forces si on peut définir en chacun
de ses points P une densité volumique de telle sorte que sur un élément infinitésimal de ce volume
contenant P s’exerce la force
.
Enfin un
volume est soumis à une répartition massique de forces si on peut définir en
chacun de ses points P une densité massique de telle sorte que sur un élément massique infinitésimal de
ce volume
contenant P s’exerce la force
.
Exemple de
l’action de la pesanteur : chaque particule d’un solide par exemple est
soumise à l’action de la pesanteur : c’est une action répartie avec
densité massique. Soit P une particule de masse infinitésimal
, la densité massique correspondant à
est l’accélération de
la pesanteur
et la force appliquée à la particule vaut
.
Si nous
souhaitons connaître l’action mécanique encaissée par tout le solide sous
l’effet de la pesanteur, nous devons changer de point de vue et adopter un
modèle global caractérisé par un torseur.
Soit M le
centre de réduction de chacun des torseurs. Nous aurons donc :
Dans le cas d’une force
concentrée en P : [haut de page]
Dans le cas d’une répartition linéique :
Dans le cas d’une répartition surfacique :
Dans le cas d’une répartition volumique :
Dans le cas d’une répartition massique :
Si nous
reprenons l’exemple précédent et que nous voulons caractériser l’action
mécanique exercée par l’action de la pesanteur sur tout le solide on
aura :
si nous
considérons que le champ gravitationnel est constant nous aurons :
Le point particulier pour lequel le moment est nul est le
centre de gravité G.
On a alors :
Cas particulier d’un
contact surfacique avec frottement. Enoncé des lois de Coulomb.
Considérons
deux solides S1 et S2 en contact suivant
une surface. Notons (P) le plan tangent commun aux deux solides
en un point P. Soit la densité
surfacique en P.
Posons :
avec
perpendiculaire à (P) et
dans le plan (P).
·
est appelé densité
surfacique normale, ou pression de contact, au point P.
·
est appelé densité surfacique tangentielle au point P.
Soit la vitesse de glissement au point P de S2
par rapport à S1.
Premier
cas : on a donc glissement
de S2 par rapport à S1
La densité surfacique tangentielle s’oppose à la vitesse de
glissement. Ce qui se traduit par :
Aussi il existe une relation entre les densités normale et
tangentielle :
où
est le coefficient de frottement en P entre S1
et S2.
Les trois relations précédentes
constituent les lois de Coulomb.
En posant , une interprétation géométrique de cette dernière relation
est possible :
se trouve sur un cône (cône de frottement) de demi angle au
sommet
(angle de frottement)
Deuxième
cas : on a donc adhérence de
S2 par rapport à S1
Dans ce cas se trouve à l’intérieur du cône de frottement. La relation
entre les densités normale et tangentielle n’est plus connue.
Nous avons :
Hypothèses
de calcul
[haut de page]
Pour la résolution de nos problèmes nous serons amenés à
formuler des hypothèses sur le contact :
·
Le coefficient de frottement est nul : alors est normale au plan tangent commun aux deux solides en
contact.
·
On se place à la limite du glissement : alors est sur le cône de
frottement.